Partir en avion en temps de pandémie, c’est un peu stressant. Avec les images véhiculées par les médias pendant le temps des Fêtes des aéroports bondés, je l’avoue, je ne me sentais pas très à l’aise à l’idée de soudainement quitter mon appartement de confinée. Le nombre de cas qui augmentent, la grogne sur les réseaux sociaux…j’ai beaucoup hésité à aller de l’avant avec ce voyage réservé à la fin de l’automne dernier. Mais je l’ai fait. J’ai quitté Montréal pour m’établir au Mexique et mon expérience de voyage a été toute autre que celle véhiculée dans les médias dernièrement.
*Je vous rappelle que le gouvernement recommande d’éviter tout voyage non essentiel. Cet article vise à montrer l’expérience vécue lors de mon départ pour un hiver à l’étranger. *
L’expérience à l’aéroport
Quelle ne fut pas ma surprise à mon arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau : les corridors vides, très peu de voyageurs et beaucoup de sécurité. Dès l’entrée, un préposé vous invite à vous désinfecter les mains, puis un autre, prend votre température et pose les questions maintenant habituelles sur votre état de santé. Nul besoin de vous spécifier que le port du masque est obligatoire en tout temps. Bien que les comptoirs d’Air Canada étaient déjà ouverts à mon arrivée, j’ai choisi de prendre une borne automatisée afin d’imprimer mon étiquette de bagage. Contrairement à l’habitude, seule une borne sur 3 est active en ce moment pour favoriser la distanciation. Je ne suis pas demeurée assez longtemps pour m’assurer qu’elle a été désinfectée suite à mon passage, mais ce fut assurément le cas.
Puis, encore une prise de température avant de passer à la sécurité. Les pastilles au sol annoncent la distance à respecter entre chaque voyageur, mais à cette heure matinale, très peu de voyageurs faisaient la queue. Alors qu’avant, nous pouvions être jusqu’à 4 personnes à déposer nos effets dans les bacs, seulement 2 personnes sont permises.
Côté restauration, encore là, très peu d’endroits sont ouverts. J’imagine qu’ils ouvrent en fonction des vols prévus à l’horaire (seulement 8 vols étaient à l’affiche le matin de mon départ dont 4 internationaux). Il faut donc prévoir le coup et s’apporter des collations. Un peu partout dans l’aéroport, des bornes de distribution de désinfectants ont été installées et beaucoup d’employés défilent dans les corridors pour s’assurer que tout est propre et les règles respectées.
L’expérience à bord
Prendre l’avion est probablement ce qui me rendait le plus nerveuse. J’avais entendu des histoires d’horreur de passagers qui ne suivaient pas les règles à bord et j’espérais plus que tout ne pas être assise à côté de l’un d’eux. J’ai rapidement constaté que je n’avais pas de quoi m’inquiéter. Le vol d’Air Canada vers Cancún en ce début janvier était à environ 50% de sa capacité, peut-être moins.
Lors de l’embarquement, les rangées ont été appelées par zone, comme à l’habitude, sauf que le nombre de zones comprend maintenant un plus petit nombre de rangées. Il n’y a donc pas de rassemblent près de la porte d’embarquement, ni dans l’avion. Nouvelle prise de température, vérification de l’identité et distribution de masques jetables avant d’embarquer dans l’appareil si vous désirez changer le vôtre.
J’ai eu la chance d’avoir un vol peu achalandé de sorte que la distanciation pouvait être relativement respectée. Cela demeure qu’on est proche les uns des autres à bord, mais vu la qualité de l’air, la disposition des passagers, et le port du couvre-visage obligatoire, les risques de transmission sont faibles. Quelques minutes après le départ, j’ai reçu de la part de l’agent de bord un petit sac comprenant un masque, un gel antiseptique, deux petites collations et une bouteille d’eau. Il s’agit d’une des mesures appliquées par le programme SoinPropre+ d’Air Canada pour garantir la santé et sécurité de tous les passagers. Mis à part un service de breuvages, il n’y a pas eu d’autres services pendant le vol d’une durée de 4h30. Les voyageurs à bord ont été très respectueux des consignes et, dans la grande majorité, se tenaient bien tranquillement assis pour la durée du vol.
L’arrivée au Mexique
Avec un vol si peu achalandé, l’arrivée au pays s’est fait rapidement et sans anicroche. Le Mexique n’a aucune exigence d’entrée pendant la pandémie (ce qui explique probablement la popularité de la destination). Un formulaire doit être complété en ligne avant l’embarquement au Canada, puis on prend votre température avant la sortie de l’aéroport. Ce fut un peu la folie au carrousel à bagages (certaines choses ne changeront jamais il faut croire), mais il était possible de rester au loin des autres en attendant d’apercevoir sa valise.
Malgré que la quarantaine ne soit pas obligatoire, j’ai décidé de faire un isolement préventif à mon arrivée en évitant les contacts avec la population. De cette façon, si jamais, entre mon départ de Montréal et mon arrivée j’avais attrapé le virus, je protège autant que possible les Mexicains.
Les règles à suivre au Mexique
À Puerto Morelos précisément, les masques sont obligatoires à l’intérieur, fortement recommandé à l’extérieur, la prise de température a lieu à l’entrée de chaque boutique/restaurant et on doit s’essuyer les pieds sur un tapis mouillé/désinfectant partout. Il est encore trop tôt pour vous dire à quel point les voyageurs respectent tout ça, mais étant dans un petit village où les touristes sont moins nombreux que les locaux et expatriés, tous semblent avoir le bien être d’autrui à coeur.
Les restaurants sont ouverts à 50% de capacité et les bars sont fermés. On n’a pas le droit d’acheter de l’alcool à l’épicerie après 17h le dimanche…les autres jours, c’est possible de le faire (hein?). Une annonce a été faite le 21 janvier comme quoi Puerto Morelos passera de la zone jaune à la zone orange vu l’augmentation des cas dans les villes avoisinantes. La plage sera donc ouverte à seulement 30% des gens à cette date (aucune idée comment cette mesure sera instaurée).
Maintenant que mon confinement est terminé, je ne songe pas partir à droite et à gauche sur les routes du Mexique comme je l’ai fait par le passé. Je vais continuer ma petite routine que j’avais à Montréal soit le boulot, balade et…plage! Je suis attentivement ce qui se passe dans le pays et surtout au Canada. Mon retour est prévu dans 2 mois mais qui sait, je prolongerai peut-être de quelques semaines/mois selon les mesures.
Bien que vous ne voulez peut-être pas l’entendre, ce changement de décor me fait le plus grand bien. Je me sens un peu comme nous nous sentions tous l’été dernier; prêts à suivre les règles mais plus libres de nos mouvements…vous vous rappelez? Je demeure très consciente que nous sommes en pandémie, ne vous inquiétez pas. Je limite toujours mes sorties et lis régulièrement les nouvelles, autant locales qu’internationales. Mais que voulez-vous, le soleil fait du bien!
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Notez que j’ai quitté pour plusieurs mois et qu’avant mon départ, je me suis auto-confinée pendant 14 jours et que j’ai fais de même à mon arrivée au pays afin de protéger la population locale. J’ai reçu un rabais de la part d’Air Canada pour le partage de mon expérience; mon récit demeure honnête et n’est pas teinté par cet échange de services. Si vous avez des questions par rapport à cette collaboration, n’hésitez pas à me les poser, je serai très transparente à ce sujet car je sais que cela peut semer le doute dans l’esprit de certains.
Merci Maude de remettre les pendules à l’heure car il s’écrit et se dit du GRAND N’IMPORTE QUOI.
Un séjour de quelques mois dans une résidence privée ne peut être considéré comme un voyage d’une semaine dans un tout inclus
Il me semble que ça ne prend pas un doctorat en santé publique pour faire la différence.
J’espère que ton article fera réfléchir
Bravo pour cet article! C’est exactement ce que nous vivons! Nous avons toujours respecté les règles au Québec et nous continuons de le faire à Cancún. Nous habitons également une maison privée.