Les charmes de Sept-Îles: Quoi faire, quoi voir, où manger?
Ici les habitants se plaisent à faire du camping, du vélo de montagne, du 4 roues, de la motoneige l’hiver, de la chasse et pêche, et du bateau l’été. Les grands espaces à Sept-Îles, on connaît! Bien que le centre-ville ait toutes les grandes chaînes de restaurations et magasins, Sept-Îles se vit surtout à travers ses îles, sa culture innue et ses couchers de soleil incroyables. Ces dernières années, je m’étais promise de visiter un peu plus ma belle province du Québec. Cet été, je poursuis cette mission. Incursion dans ce petit coin de la Côte-Nord qui vaut le déplacement!
Pour débuter son séjour, un tour des quais s’impose pour bien comprendre l’évolution de Sept-Îles, ainsi nommée pour les sept îles présentes dans sa baie. L’office de tourisme offre des cartes pour découvrir le littoral à pied ou à vélo en suivant les panneaux explicatifs. Parfait pour orienter un peu sa découverte.
Le charmes des îles
Outre le bord de l’eau, la beauté de Sept-Îles réside surtout dans ses îles âgées de 565 millions d’années. Il faut absolument prendre une croisière en zodiac avec les Croisières du Capitaine pour vivre de près ce que la région a de plus beau à offrir. D’abord, on approche l’île-du-Corossol à 10km du centre, nommée ainsi suite au naufrage du bateau du même nom, où on ne peut mettre pied puisque c’est maintenant un sanctuaire d’oiseaux. On peut y observer de Petits Pingouins, les Guillemots à miroir et les Guillemots marmettes, des Eiders et un nombre impressionnant de Mouettes.
Tout juste à côté, l’île Manowin, très escarpée où seulement quelques résidents aux droits acquis peuvent s’accoster.
C’est sur l’île Grande Basque, à côté de l’Île Petite Basque, nommées ainsi pour les pêcheurs Basques qui venaient dans la région, que l’on peut toucher terre pour une visite! L’arrêt pendant la croisière me donne un avant-goût de ce qu’on peut y faire pendant la saison estivale : faire du camping (18 terrains rustiques), de la randonnée avec guide interprète (12 km de sentier), en apprendre plus sur la faune aquatique grâce à la cuvette marine ou simplement se prélasser sur ses belles plages.
On passe au retour près des Ilets de Quen qui ne sont en fait que de gros rochers. La croisière se termine sans avoir vu les 2 dernières îles, Grosse Boule et Petite Boule, mais ce n’est que partie remise comme j’ai prévu séjourner sur l’une d’entre elle avant la fin du périple.
Ces dernières ont été nommées ainsi par Jacques-Cartier grâce à leurs formes distinctives dans la baie. Dans tout l’archipel, c’est Grosse Boule qui a fait chavirer mon cœur. Comme visiteur, on s’y rend pour découvrir la Ferme Maricole Purmer et pour séjourner dans une yourte grand confort.
Les locaux s’y rendent pour faire la fête sur la plage, dormir sous la tente et se balader en sentier. La tranquillité de l’île, la beauté des paysages, et surtout, l’accueil si généreux et la passion de Sandra et son équipe m’ont donné le goût d’y emménager pour l’été!
D’abord, la « ferme » n’en est pas une typique tel qu’on pourrait se l’imaginer puisque la culture d’algues, de moules et de pétoncles se fait à même la baie face aux chalets et yourtes. C’est leur « jardin » comme le dit si bien Sandra. Saviez-vous que les moules et pétoncles prennent de 3 à 5 ans avant de se développer à maturité pour la consommation? Ça explique le prix de vente de ces fruits de mer tant aimés! Pour les algues, installées sur une corde à l’automne et recueillies au début de l’été, c’est un peu moins long.
Justement, Alain amène notre petit groupe en cueillir pour le souper. Au menu, chips d’algues fraîches, salade d’algues et homards (achetés aux pêcheurs Innus et frétillants encore dans une cage au bout du quai) …pas plus frais comme repas! Les homards sont d’ailleurs à vendre aux invités séjournant sur l’île.
Nul besoin de vous dire qu’après avoir tant mangé, je ne me suis pas faite prier pour aller me coucher! Avec le bruit des vagues, un chauffage d’appoint au propane pour les nuits fraîches, une toilette au compost à proximité, une cuisine toute équipée et un balcon où se prélasser, j’aurais passé une semaine sur l’île (la douche m’aurait peut-être manqué par contre hihi).
La cutlure Innue
Sept-Îles a, comme bien des endroits dans le monde, été bâti sur des terres amérindiennes. Aujourd’hui, les Innus forment une population de près de 3000 personnes qui résident dans les « réserves » d’Uashat et Mani-utenam. C’est en 1661 que les Européens font de Sept-Îles un poste de traite important changeant ainsi la destinée de bien des amérindiens. Heureusement, j’ai trouvé qu’aujourd’hui à Sept-Îles, la culture Innue est encore bien présente, malgré les difficultés constantes qu’a à surmonter ce peuple.
C’est d’abord par une visite au Musée Shaputuan que l’on s’imprègne des couleurs locales de la région en apprenant les différents modes de vie des amérindiens d’une saison à l’autre. Ne passez pas à côté d’une discussion avec Lauréat Moreau qui est à lui seul un trésor national. Il vous racontera dans ses mots l’histoire de son peuple et les difficultés vécues à travers les années. Il explique aussi comment la culture Innue est conservée de nos jours et passée de génération en génération, à travers entre autres les différents Pow Wow organisés partout au Québec.
Pour poursuivre l’immersion, direction Agara et sa boutique d’artisanat Atikuss. Outre la fabrication d’objets amérindiens (capteurs de rêve, coussins, mocassins, bijoux), la boutique emploie des femmes Innues à un très bon salaire pour leurs créations artistiques. Tout ici est fabriqué à la main par les gens de la communauté avec la fourrure trappée par les locaux sur le territoire. Les bottes les plus chaudes au monde sont aussi en vente ici! Adieu les pieds gelés en hiver! 😉
D’ici l’an prochain, la boutique sera convertie en économusée afin de faciliter la visite de la boutique et de l’atelier de confection. Passez-y découvrir l’art autochtone et encourager les artisans de la communauté Innue!
Les couchers de soleil
4 nuits, 4 couchers de soleil magiques! Les gens du coin disent que c’est ici qu’ils ont les plus beaux au monde et je n’ai pas de difficulté à les croire! Voici quelques endroits où observer ce phénomène de la nature :
- Au Parc aux Écureuils (aussi nommé le parc Aylmer- Whittom)
- Au Jardin de l’Anse
- À la Marina de Sept-Îles/au Vieux Quai/au bord de l’eau
- Sur l’Île Grosse Boule et Île Grande Basque (depuis les belvédères surtout!)
- Plage Val-Marguerite (à 30 minutes à l’Ouest de la ville)
Bonnes adresses :
On mange super bien à Sept-Îles, surtout si on aime les fruits de mer! Voici quelques adresses que je vous recommande chaudement :
Casse-croûte du Pêcheur
Pour les meilleures guédilles de crabe ou crevettes, c’est ici qu’on s’arrête! On mange dehors, ou dans une cage d’homard géante chauffée.
Les terrasses du Capitaine
Pour la plus grosse assiette de fruits de mer que tu n’auras jamais mangée de ta vie, c’est là qu’il faut aller. Le restaurant n’a l’air de rien de l’extérieur, mais c’est toujours complet (réservation nécessaire)! Le menu est un peu plus cher mais vaut vraiment la peine.
Pub St-Marc
On y va pour une bonne bière de microbrasserie de la Côte-Nord, pour un bon burger et une ambiance festive et locale.
Edgar Café-Bar
Située tout près du Vieux Quai, c’est ici qu’on arrête déguster des produits locaux : fromages, charcuteries, fondue, salades et pâtés.
Café Toscane
Pour un bon café Espresso ou un succulent repas italien, c’est au Café Toscane qu’il faut s’arrêter. Déco minimaliste, tout est dans l’assiette!
On dort sur nos 2 oreilles à Sept-Îles!
Château Arnaud :
Avec une superbe vue sur la marina et sur la baie, les lits sont si douillets qu’il est difficile d’en sortir le matin. Le petit-déjeuner est inclus en plus!
Le repos du Guerrier :
Situé sur la réserve, le repos du Guerrier propose des chambres-studio neuves et décorées d’œuvres d’art et d’histoires du territoire.
Ferme Purmer :
Dans une Yourte ou dans un Tipi, les hébergements rustiques et très classe de la Ferme Purmer sur l’île Grosse Boule valent le déplacement en bateau pour au minimum 2 nuits si non plus! N’oubliez pas d’apporter vos sacs de couchage et votre nourriture!
Pour des activités des toutes sortes, pensez aller au Parc du Lac des Rapides! Entouré de montagnes, vous pourrez y pratiquer kayak, pédalo, SUP, yoga sur la plage ou simplement profiter du soleil.
Comment se rendre à Sept-Îles :
Pour se rendre à Sept-Îles, quelques options s’offrent à vous!
- En voiture depuis Montréal pour 10 à 11 heures de route
- En avion pendant 2 heures avec Air Canada ou PAL Airlines (entre 450$ et 700$ selon les dates)
- En traversier depuis Matane en Gaspésie vers Godbout pour ensuite conduire!
Alors, on part quand? Amateurs de plein air, prévoyez au moins 5 jours dans la région, il y a tant à voir et à faire dans ce vaste territoire nature!
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Cet article a été écrit suite à ma participation à la tournée #TrouveTonNord organisée par Voyage numériQC et Tourisme Sept-Îles. Les opinions présentées dans ce texte demeurent des plus authentiques suite à mon expérience.
Article très intéressant et superbes photos!
J’adore! Ça semble si apaisant comme voyage. Merci pour toutes ces infos et ces jolies photos.
Merci Charlène! C’est un plaisir de partager mes découvertes avec vous!