Être surclassé, ça ne change pas le monde, sauf que…
Ça ne change peut-être pas le monde sauf qu’être surclassé pour la première fois de ma vie, sur un vol Séoul- Toronto , c’est le RÊVE!!!
J’ai eu la chance lors de mon aller-retour au Cambodge d’avoir un surclassement pas une, mais deux fois sur les airs d’Air Canada. J’ai enfin pu découvrir ce qu’est la vie de l’autre côté du petit rideau de velour, goûter à cette nourriture dont l’odeur se répand jusqu’en classe économique, tester le confort des sièges plus grands, et me laisser aller dans les bras de Morphée dans mon fauteuil-lit. Le RÊVE, je vous dis!
Essayer le nouveau Dreamliner 787
Je dois avouer, qu’en plus du surclassement aller-retour, j’étais à bord d’un avion tout neuf, le Dreamliner 787. Avez-vous déjà volé dans un avion neuf? Ça aussi, c’est assez magique. Le Dreamliner a des hublots qui se teintent graduellement au touché d’un bouton. L’éclairage DEL permet de s’adapter graduellement au décalage horaire. L’air y est aussi plus frais puisqu’il est aspiré directement de l’extérieur puis filtré dans la cabine. En plus, c’est un avion un peu plus « vert » puisqu’il consomme moins de carburant et produit moins d’émissions. Honnêtement, j’ai été très impressionnée par cet appareil, ça paraît? 🙂 J’espère le reprendre lors d’un autre vol international.
Je sais, je sais, ce n’est pas de l’avion dont vous voulez que je vous parle mais bien de ce qui se passe au-delà du petit rideau…
La classe Économique Privilège Air Canada
Alors voilà, sur mon vol Toronto- Séoul, vers le Cambodge, j’ai eu la chance d’être surclassée en Économique Privilège. Plus d’espace pour les jambes (96cm pour être plus précise), moins collé sur nos voisins (les sièges ont 49.5 cm de largeur), menu 3 services avec vin, servi dans de la vraie de vraie vaisselle, et une inclinaison de siège de 18cm, petit kit bouchons d’oreilles, masque pour les yeux et brosse à dents. Déjà là, pas besoin de plus! Moi qui gigote tout le temps en avion, je pouvais le faire sans avoir peur d’accrocher ma compagne de voyage Marie-Julie Gagnon qui semblait dormir profondément. Sans compter que j’ai très bien mangé!
La classe Affaires Air Canada
C’est au retour que je suis passée au niveau supérieur, pour le vol Séoul-Toronto, d’une durée de presque 14 heures. On espérait bien avoir la chance d’essayer la classe affaires Marie-Julie et moi…surtout après un voyage aller-retour en Asie en une semaine, on avait bien besoin de repos (mais je ne me plains pas là!). À notre arrivée à l’aéroport, on s’est d’abord informé s’il était possible d’être surclassées. Pour ce voyage-ci, comme Air Canada était partenaire dans l’aventure Village Monde, on avait une petite chance de plus que les autres de changer de classe. Malgré tout, il faut être patiente…et prier très fort. Des passagers pourraient décider dernière minute de payer pour un surclassement et cela va sans dire que les passagers payants ont priorité.
À quelques minutes de l’embarquement, on regarde la dame au comptoir et on espère à chaque seconde l’entendre prononcer nos noms. On lui fait de beaux sourires. On espère qu’elle se rappelle de notre demande au comptoir d’enregistrement. Elle lève les yeux de son écran, voit nos regards suppliants, nous sourit et nous fait signe d’avancer. « Sièges 1C et 1D mesdames. » On s’éloigne du comptoir, on la joue « cool« , on se cache des regards des autres passagers puis on se met à sautiller de joie. De vraies enfants devant des cadeaux de Noël!
Difficile de garder une attitude détachée alors que je monte dans l’avion. J’ai le sourire fendue jusqu’aux oreilles. Je CAPOTE quand je retrouve mon siège. Ce n’est pas un siège, c’est tout un espace bien à moi pour la durée du vol. Grand écran télé (46 centimètres), écouteurs antibruit (sérieusement, on entend ZÉRO le bruit ambiant de l’avion), pantoufles, oreiller deux fois plus grand qu’à l’habitude, grande couette pour se tenir au chaud, petit kit de survie, fauteuil et CHAMPAGNE! Ah oui, les bulles c’est obligatoire en classe affaires!
Je touche à tous les boutons, teste tous les gadgets, et ce, bien avant le décollage. Mon siège s’incline pour faire une couchette, ma lumière se tamise à ma guise, et mes compatriotes de classe affaires et moi avons notre propre agent de bord. L’appuie-tête a une option massage (oui oui!) et la fermeté du fauteuil est ajustable. Le gros luxe! Les deux premières heures du vol se passent sous des turbulences assez intenses, mais savez-vous quoi? Je m’en fou, j’ai le siège le plus confortable de la planète et je regarde mon film bien tranquille.
Les turbulences se terminent enfin, on s’excuse du désagrément et on me sert en attendant le repas des petits noix et d’autres bulles. D’accord!
Le repas de reine
Puis le souper arrive…LE SOUPER! Un repas 5 services que j’ai n’ai pu terminer tellement j’étais pleine. Apéro de crevettes, une entrée de salade, un repas principal de poulet sauce basilic et pâtes aux herbes, sélection de fromages et raisins, et pour terminer, un petit dessert.
« De la crème glacée Häangen Daz, mademoiselle? » Non merci, je n’ai plus faim et mon fauteuil-lit m’appelle!
Je dors. Le seul bruit qui me réveille est celui des gens qui viennent chercher à l’avant des collations offertes (gratuitement); chips, barres de chocolat, noix. Pas facile la vie de luxe!
À l’approche de Toronto, on me fait choisir mon petit déjeuner; je choisis la « petite » omelette que j’ai peine à terminer aussi 😉
Je ne veux plus atterrir, je suis trop bien! Ça tombe bien, il y a un peu de retard à l’aéroport, on doit rester dans les airs un peu plus longtemps.
L’avion se pose à Pearson, je flotte. Je crois que ce fut le plus beau vol de ma vie. Comment retourner en classe économique maintenant? Ah oui! Le budget! 🙂
Comment être surclassé lors de votre prochain vol
- Misez sur votre vol: Air Canada et certaines autres compagnies aériennes permettent de « miser » sur un surclassement jusqu’à 72 heures avant votre départ. Il s’agit en fait de proposer un montant pour avoir accès à la classe supérieure sur les vols admissibles. 48 heures avant votre départ, vous saurez si votre offre est acceptée!
- Acheter un surclassement de dernière minute: Parfois moins cher, il est possible d’acheter un surclassement 24 heures avant le départ via la section réservation de site de la compagnie aérienne ou directement au comptoir d’enregistrement. Le coût peut être minime et valoir la peine, surtout sur les longs vols!
- Être membre Aeroplan ou tout autre carte de points de compagnie aérienne: Si la classe économique est « surbookée » et qu’une personne doit être surclassée, les voyageurs qui sont membres ou qui volent fréquemment avec la compagnie aérienne auront une chance de plus de se retrouver en classe affaires.
- L’habit ne fait pas le moine mais… ça aide toujours d’avoir l’air « propre » un minimum. Sans être en complet-cravate, ou en tailleur, avoir l’air professionnel peut donner une chance supplémentaire d’être surclassé. Ce n’est toutefois pas une garantie!
- Demandez le simplement: Lors de l’enregistrement, plusieurs heures avant le vol, puis ensuite à la porte, quelques minutes avant l’embarquement, demandez au préposé, gentiment, en souriant, s’il y a une chance que vous puissiez être surclassé. La pire réponse que vous pouvez avoir, c’est « non »! Restez toujours poli et courtois avec le personnel et qui sait?
Bonne chance et bon vol! 🙂
Lisez aussi mon avis sur Qatar Airways lors d’un long vol vers l’Indonésie!
Quelle chance vous avez eu !
Et les conseils donnés sont très bons ! 🙂
Oui effectivement, c’est une chance parce que ça ne fonctionne pas chaque fois! 😉 Merci pour le commentaire!
Merci pour l’article, ça m’a fait rêver! Mais avez vous payé pour être surclassé, lorsque vous l’avez demandé?
Bonjour Jeanne, je parle bien ici d’un surclassement gratuit. Il est évident que l’on peut toujours payer pour être surclasser à n’importe quel moment 🙂 Merci pour votre commentaire!