Découvrir le Cambodge local

Découvrir le Cambodge local

Parfois on revient de voyage et il est difficile de mettre des mots sur notre expérience. C’est un peu ce qui s’est passé à mon retour du Cambodge. Une toute petite semaine à vivre et voir tant de choses, ça laisse parfois sans mot. Ai-je aimé mon expérience avec Village Monde au Cambodge? Bien entendu!

Coucher de soleil Mekong Cambodge

Sortir de sa zone de confort au Cambodge

La difficulté vient plus du fait que pendant ce court laps de temps, on m’a fait sortir de ma zone de confort, ce qui a grandement bouleversé mon regard sur la vie de tous les jours. Je suis plutôt du genre à me préparer longuement avant de partir en voyage et cette fois-ci, n’ayant appris ma destination que quelques jours avant le départ, je n’ai pas eu le temps de m’éduquer sur le pays que j’allais visiter; son histoire, sa culture, sa langue.

Koh Trong et ses petites maisonnettes
Île de Koh Trong et ses maisonnettes

En une semaine, j’ai passé 3 jours chez l’habitant, à vivre, dormir, manger, me laver comme eux le font tous les jours. La barrière de la langue et les conditions de vie si différentes de ma réalité m’ont fait sentir si loin de chez moi que sur le coup, j’étais un peu (beaucoup) déstabilisée. Ce n’est qu’au retour que j’ai réalisé l’ampleur de ce voyage et tout ce qu’il m’avait appris.

On se déplace en charrette sur l'île de Koh Trong au Cambodge
On se déplace en charrette sur l’île de Koh Trong au Cambodge

Koh Trong: une île sans voiture

Sur l’île de Koh Trong, à quelques minutes de barge de la ville de Kratié, il n’y a pas de voiture et l’électricité est disponible que depuis peu. On se déplace à mobylette, en vélo, ou à charrette, tirée par chevaux ou boeufs. On habite dans des maisons sur pilotis (comme un peu partout ailleurs au Cambodge). Sous la maison on retrouve hamac, tables, animaux et du rangement. C’est un peu une extension du palier supérieur. A l’intérieur, sur le plancher fait de petites planches de bois, on installe le soir venu dans la pièce principale des matelas et filet anti-moustique. C’est ici que tout le monde (papa, maman, enfants, grands-parents et visiteurs) font dodo la nuit.

Femme au Cambodge sur l'île de Koh Trong qui fait la vaisselleUn plat typique du Cambodge servi dans une maison locale

La nuit est calme, on entend parfois le lointain son d’un chien qui aboie ou d’une vache qui passe par là, cloche au cou. Les premières lueurs du jour ne sont même pas à l’horizon qu’on entend déjà le coq chanter, puis, dès l’arrivée du soleil, les oiseaux se mettent de la partie et la maisonnée s’éveille, prête à débuter la journée déjà bien chargée. Les habitants travaillent dans les champs, véhiculent les touristes, préparent les repas, nettoient la maisonnée et font parfois la sieste lorsque le temps vient trop lourd pendant la journée; tout est coordonné telle une danse bien maîtrisée. C’est leur 9 à 5 bien à eux.

Pssst! Pensez obtenir votre visa pour le Cambodge avant votre départ!

Île de Koh Trong, Home Stay Cambodge

Cheung Kok

Dans le village de Cheung Kok, près de Kampong Cham, le rythme est quelque peu différent. Les maisons sont beaucoup plus rapprochées les unes des autres; la définition du “chez soi” n’a rien d’habituel comme tous circulent sur les terrains des uns et des autres. Le style de maison, quoi que très semblable à celui de Koh Trong, est quelque peu plus rustique. Les murs sont fait d’un bois un peu plus mince, les planches sont moins rapprochées les unes des autres de sorte que l’on voit tout ce qui se passe dehors à travers les craques. À mon arrivée en soirée, un orage violent éclate: forts vents, éclairs, tonnerres. La pluie tombe sur le toit de tôle et fait un tel vacarme qu’on ne s’entend plus penser. L’eau entre par les murs en passoire, le vent soulève tout ce qui est léger. C’est dans un moment comme ça que je me demande bien comment j’ai pu atterrir ici!

Notre hôtesse cuisine le déjeuner à l'aurore au CambodgePuis la tempête passe, le calme revient et le silence n’est brisé que par les chiens (plus nombreux ici) et les animaux de ferme (vaches et cochons) de la maison voisine. Au premier chant du coq (4 heures du mat), j’entends déjà la famille se préparer pour la journée. Pour aller faire ma toilette, je dois me rendre à l’arrière de la maison, à l’extérieur où un petit espace en béton abrite une toilette turque et un grand bassin d’eau. Notre hôtesse s’affaire déjà à préparer à manger: oeufs, choux, nouilles. Les enfants quittent pour l’école sur la mobylette de papa, les plus jeunes restent accrochés à leur mère. Dans ce petit village où l’esprit de communauté prend tout son sens, chacun semble avoir une tâche bien précise à accomplir: On tisse des foulards typiquement cambodgiens (appelé Krama), on travaille dans les champs, on s’occupe des buffles, des vaches et des cochons, on coupe du bois, on tricote, on prépare les repas.

Deux femmes discutent le matin au Cambodge

À la maison voisine, plusieurs femmes rigolent et papotent tout en frottant au chiffon des feuilles de bananiers. Dans deux jours, la fille d’une des dames se marie. Plusieurs femmes sont donc venues aider aux préparatifs de la grande fête. Celui-ci consiste à nettoyer les feuilles de bananiers, les découper en rond pour faire la base de gâteaux. Je m’assois avec elles, et je tente, tant bien que mal, d’aider un peu au processus. Malgré la barrière de la langue, le sourire de ces dames est si communicatif que j’ai l’impression de faire partie du groupe;  ou elles rigolent simplement de ma technique un peu ratée! 🙂

Femmes cambodgiennes à l'oeuvre dans la préparation d'un mariage

Un champ au Cambodge et son travailleur

Retour sur mon expérience

Je réalise bien que ces gens n’ont pas grand-chose dans la vie et pourtant, ils sont toujours si souriants, si accueillants, et ils ont l’air bien heureux. Je n’ose pas imaginer tout ce que j’aurais pu vivre en demeurant chez ces gens plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ce voyage m’a appris à devenir plus humble, à tenter de voir la vie du bon côté, quoi qu’il arrive parce que parfois, ce n’est qu’un orage qui passe; la vie reprendra son cours normal après la tempête.

Des enfants font la pause devant ma caméra au Cambodge

Vous voudriez vivre vous aussi une telle expérience chez l’habitant? C’est exactement ce que Village Monde vous offre. Vous trouverez sur leur site web plusieurs hébergements de différentes catégories, dans plusieurs pays, où vous pourrez dormir chez les locaux, découvrir leur mode de vie, et voir le monde différemment. Une façon de voyager qui a changé mon regard sur la vie de tous les jours et qui en plus, redonne directement aux communautés qui m’hébergent. Une expérience qu’il me tarde déjà de faire à nouveau.

Ce voyage a été rendu possible grâce à Village Monde, la LOJIQ, la Fondation Air Canada, et plusieurs autres partenaires. Les opinions et expériences de ce texte demeurent les miennes.

Cet article contient certains liens affiliés. Il ne vous en coûte pas plus cher et j’obtiens en retour quelques sous pour faire vivre ce blogue.

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Guisy Emilie dit :

    Bonjour votre article et super sa donne envie

    1. MC Globetrotteuse dit :

      Merci beaucoup Emilie!

  2. Ardelle dit :

    Super article. J’ai bien aimé te lire, incroyable destination! Continue to follow your dreams! To travel the world is a book! xo

    1. MC Globetrotteuse dit :

      Merci beaucoup Ardelle! 🙂

  3. May dit :

    Je crois que peut importe le pays en Asie du Sud Est quand on se rapproche des locaux, le constat reste le même. J’ai beaucoup aimé ton article bravo

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