J’ai ce goût d’aventure, de cultures différentes, de paysages étrangers 365 jours par année. Je vie, je rêve, je lis, je découvre tout sur le monde qui m’entoure et j’ai ce besoin de partir de chez moi pour explorer ce qui se trouve ailleurs.
Mais voilà que contrairement à bien des nomades qui quittent tout pour vivre sans attache quelque part dans le monde, j’ai un emploi stable en publicité, j’ai un condo dans Rosemont et une voiture (plutôt vieille, mais elle roule quand même!). A l’opposé de ces nomades qui vivent 24 heures sur 24 l’adrénaline et l’excitation à la recherche d’un endroit où dormir, manger, et trouver la prochaine aventure, je m’affirme comme nomade à temps partiel.
Jours mobiles, congés fériés, temps accumulé, vacances…Tous ces jours dans l’année où je n’ai pas à travailler, je les passe en voyage quelque part. Je fais au moins 2 gros voyages par année, le plus loin possible selon les billets d’avion trouvés, et de plus petits voyages pour compléter, et ce mode de vie me plaît bien.
Au lieu de faire des sorties toutes les semaines, d’avoir une voiture de l’année, ou encore de m’acheter de nouveaux vêtements, je place de l’argent de côté pour ma prochaine destination. Et une fois le fameux billet d’avion acheté, le plaisir, l’excitation, l’adrénaline de planifier ce prochain séjour pour maximiser ce court laps de temps comme nomade, revient à la charge….à cent milles à l’heure.
Chaque voyageur est différent, mais, pour moi, planifier, lire des blogs, des guides, préparer un itinéraire, ça m’allume autant que le voyage lui-même…ce qui fait grandement durer le plaisir, je l’avoue! Avec cette préparation et toutes ces recherches, une fois sur place, je peux donc me laisser guider par mon instinct. J’ai toute l’information nécessaire logée quelque part dans mon cerveau, ou au bout de mes doigts sur mon téléphone, et je suis prête pour l’aventure, ouverte aux possibilités qu’amène le voyage dans un pays étranger.
Lorsqu’on est nomade à temps partiel, les voyages sont généralement de courte durée, mais qui a dit qu’on devait partir longtemps pour décrocher et vivre pleinement le moment? Chaque petit voyage m’amène à découvrir un nouveau lieu, un nouveau peuple, et surtout, à me découvrir un peu plus. Lorsque je suis ailleurs, j’ai soudainement l’envie de parler aux étrangers, le goût de marcher pendant des heures, ou encore de me perdre à vélo dans de petites rues et d’essayer des trucs que je ne ferais jamais à la maison. C’est ce sentiment de liberté totale, et d’absence d’horaire et de règles qui me poussent à repartir.
Bien sûr qu’un jour j’aimerais aussi tout laisser tomber, vendre mon condo, prendre l’argent et voyager, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en prenant de petits boulots ici et là…Mais il y a beaucoup de craintes qui viennent avec ce mode de vie à temps plein; le manque d’argent, la solitude, la mal du pays, et surtout…le retour et l’incompréhension de famille et amis vis-à-vis ce choix de vie. Je ne suis pas prête à être 100% nomade. Est-ce une question d’âge? Peut-être…Peut-être que si j’avais 20 ans, aucune carrière devant moi, en appart en colocation, je ne me poserais pas autant de questions. Mais encore…
J’avoue que ma vie de nomade à temps partielle me plaît assez bien pour l’instant! Métro, boulot, dodo, voyage! J’envie parfois ces voyageurs à temps pleins qui post des vidéos incroyables sur Facebook, ou des photos complètement débiles sur Instagram, mais en même temps, ce n’est pas parce que je ne suis pas à l’autre bout du monde que je ne voyage pas un peu à ma façon, à travers les récits des autres.
Etre nomade à temps partielle, c’est de prendre la décision de vivre ma passion en plus du travail. Ça demande de la discipline à certains moments, mais la plupart du temps, ce n’est pas trop difficile de faire de petits sacrifices quand on sait ce qui nous attends dans quelques semaines ou mois!
Pour ma part, départ pour l’Islande dans un peu plus de 3 semaines…et en mars, il y a eu un petit saut en Floride pour visiter mes parents. Le reste de 2016? Probablement Bali pour “écouler” mes semaines de vacances…Pas si mal pour une fille qui a une “vraie job” et une hypothèque à payer non? Comme quoi, c’est possible de voyager quand on décide d’en faire une priorité, et c’est aussi possible d’être nomade… à temps partiel.
Et toi? Quel genre de nomade es-tu?
Ton texte m a fait du bien. Je suis moi aussi de la meme trempe que toi…metro boulot dodo voyage. j ai un job au gouvernement et au moins une fois par mois je me retiens; de tout vendre de tout laisser deriere et partir…..mais j ai un fils adolescent qui entrera a l universit dans 2 ans. Pour lui je m accroche et je continue a vivre entre reve et factures; voyages et obligations. Ca m a fait du bien de te lire. Ma famille m appel la gypsy, mon chum la hippie mais pour la premiere fois quelqu un me donne une definition plus juste: Nomade a temps partiel! J aime ca! Ca m a fait du bien de te lire parce que ces temps ci j ai vraiment le gout de partir…Merci
Nathalie
Je me reconnais tellement dans ce texte, merci!
Merci Stéphanie! Bien contente que tu te sois reconnue dans mon texte 🙂