Il n’y a pas d’âge pour voyager! Et il y a toujours une première fois pour backpacker…
Une ancienne collègue, Martine, début cinquantaine, a découvert les joies insoupçonnées du voyage en sac à dos en partant pour 6 semaines en Thaïlande et au Vietnam avec son chum Michel.
Pourquoi partir? Son chum était en transition de carrière, alors que de son côté, Martine venait de perdre son emploi suite à une restructuration massive; le couple se retrouvait soudainement libre comme l’air. Et puis, plusieurs personnes dans son entourage ayant vécu des moments difficiles cette dernière année, Martine a ressenti cet urgent besoin de profiter de la vie, une envie de « sortir de ses baskets », comme elle dit, et de saisir cette opportunité que la vie lui offrait. En seulement quelques jours, les billets d’avion étaient réservés, la destination confirmée!
Pourquoi en sac à dos? « Pour la facilité » me répond Martine. « Si tu avais vu à les gens tenter de monter à bord des trains avec leurs grosses valises. Avec notre bagage sur le dos, c’est si facile! Ma fille m’a prêté le sien alors que mon chum, lui, a emprunté celui de notre gendre. Et malgré ma peur de manquer de quoi que ce soit, je n’ai même pas porté tous mes vêtements! »
Le choix de la destination n’a pas été simple, mais plusieurs facteurs les ont guidés vers l’Asie. D’abord, pas de voyage organisé pour le couple, ce n’est pas leur genre. Puis, un endroit où la nourriture était inspirante et différente. Une de leurs filles était allée en Thaïlande au printemps et avait aimé son expérience, donc cette option était évidente. Mais pourquoi avoir aussi choisi le Vietnam? « C’était comme un vieux rêve pour nous le Vietnam. Ça a toujours été un pays qui nous attirait. Quand on était plus jeunes, on entendait parler du pays à cause de la guerre. C’est un pays qui semblait riche en histoire et on avait hâte de goûter la nourriture vietnamienne », me dit-elle, les yeux remplis d’étoiles.
Et on ressent quoi quand on arrive à l’autre bout du monde? « On se sent comme des adolescents! On lâche tellement
prise sur les règles et normes d’ici », me dit-elle en me parlant surtout des marchés qui regorgent d’animaux vivants ou…découpés en morceaux, à l’air libre, pas de frigo! Ou encore en me racontant son expérience à motocyclette, dans les îles de la Thaïlande, sans casque! « Mes enfants n’étaient pas fiers de leur mère », me dévoile-t-elle en ricannant.
Les enfants pensent quoi quand papa et maman partent pour 1 mois et demi en sac à dos? « Mes enfants étaient fiers. Ils étaient heureux pour nous, et ma fille, qui était allée en Thaïlande, était contente de nous donner ses recommandations. »
Après son premier voyage du genre, Martine a le goût d’en faire d’autres et de partir plus longtemps. « De vivre avec juste un sac à dos et voir comment les gens vivent avec peu et sont si heureux, on en vient à avoir des idées de simplicité volontaire – à un certain niveau », me confie-t-elle. « Vivre pendant 6 semaines sans grande planification, sans horaire, outre celui d’être devant le coucher de soleil chaque soir avec un verre à la main, de vraiment vivre le moment présent, ça fait du bien. » Elle ressent de la gratitude envers la vie de lui avoir permis de s’offrir ce voyage avec son amoureux.
Et le retour? Michel a une soudaine envie de road trip et se magasine un Westfalia et une moto , Martine, elle, a le goût de s’acheter une maison en Italie…Les grands horizons l’appellent. Prochaine destination? « Quelque part entre l’Argentine, le Chili…le Pérou peut-être? Ou encore les pays Scandinaves! », rêvasse-t-elle.
Le monde vous appartient Martine et Michel, profitez-en!
En 6 semaines, Martine et Michel ont découvert des endroits plus fascinants les uns que les autres. Toutefois, Martine a eu un coup de foudre pour la région de Bac Ha, dans le nord du Vietnam. C’est dans un marché de la région qu’ils se sont retrouvés à boire, à même le verre d’un local, quelques gorgées de…c’était quoi au juste? « De l’alcool frelaté à base de maïs, semblable à de la grappa », me rappelle-t-elle. Puis d’autres locaux sont arrivés, on nous a servi un autre verre, puis un autre… »Je ne pouvais pas croire que je buvais dans le verre d’un étranger et on ne comprenait rien de la conversation ! Je te l’ai dis, un total lâchez-prise, des vrais ados! »